
Prendre la parole lors d’un enterrement. Rien que d’y penser, on sent déjà la gorge se serrer. Les mots manquent, le cœur déborde, et pourtant… c’est souvent l’un des plus beaux cadeaux qu’on puisse offrir à la personne qu’on a aimée : un dernier hommage, avec des mots simples, mais vrais.
Si vous vous demandez comment écrire ce discours, comment le dire sans craquer, sans trop en faire, ou pas assez, cet article est là pour vous aider, étape par étape, à poser sur le papier (et dans les cœurs) ce que vous ressentez profondément.
1. Par où commencer son hommage ?
Il n’y a pas de règle stricte, mais l’ouverture du discours est importante. Elle donne le ton. On conseille souvent de commencer par remercier ceux qui sont présents. Cela apaise tout le monde, vous y compris.
« Merci à vous d’être ici aujourd’hui pour accompagner [prénom du défunt] dans ce dernier moment. »
Ensuite, dites simplement qui vous êtes. Un enfant, un(e) ami(e), un collègue… Cela aide l’assemblée à se situer, et crée une connexion.
2. Le cœur du discours : souvenirs et sincérité
Ce n’est pas une biographie qu’on attend. Ce sont des morceaux de vie, des anecdotes, des images qui parlent. Le plus touchant, c’est ce qui vient du vécu.
Demandez-vous :
- Quel souvenir me fait sourire, même aujourd’hui ?
- Qu’est-ce que cette personne m’a appris sans le savoir ?
- Quelle phrase d’elle/lui je n’oublierai jamais ?
Vous pouvez raconter une histoire, évoquer un moment marquant ou même décrire une habitude qui la/le définissait.
« Je me souviens de ces dimanches où [prénom] insistait toujours pour faire le café, même s’il l’oubliait sur le feu. »
Ces petits détails rendent l’hommage vivant, et souvent, ils font du bien à toute l’assemblée.
3. Un fil conducteur : l’idée centrale de votre message
Pour que votre discours soit fluide, choisissez un thème ou une idée qui relie tout :
- Sa gentillesse indéfectible
- Sa joie de vivre
- Son humour malgré tout
- Son courage silencieux
Ce fil rouge vous aidera à structurer votre texte et à ne pas vous perdre dans trop d’émotions.
4. La conclusion : apaisante et pleine de sens
Terminez sur une note douce, une parole d’adieu qui rassemble. Cela peut être une citation, un message à la personne disparue, ou une pensée tournée vers les vivants.
« Aujourd’hui, nous te disons au revoir, mais tu resteras dans nos gestes, nos souvenirs, nos silences. »
L’objectif ici n’est pas de « bien finir », mais de laisser une impression de paix, de présence, et d’amour.
5. Quelques conseils pour le lire à haute voix (sans paniquer)
Parler en public, surtout dans ces circonstances, est un acte de courage. Voici quelques conseils pour tenir bon :
- Répétez votre discours à voix haute la veille ou le matin. Pas pour le savoir par cœur, mais pour que les mots vous soient familiers.
- Respirez. Avant de commencer, prenez trois grandes respirations. Cela change tout.
- Marquez des pauses. Ce n’est pas grave de vous arrêter un instant. L’émotion fait partie du moment.
- Ayez le texte imprimé. Cela vous servira de repère si vous perdez le fil.
Et surtout : soyez vous-même. Personne n’attend un grand orateur. On attend votre vérité, votre tendresse, votre voix.
En conclusion
Écrire un discours d’enterrement, c’est beaucoup plus qu’un simple texte. C’est un geste d’amour. Et si les mots tremblent, s’ils s’arrêtent ou s’emmêlent, ce n’est pas grave. Ce qui compte, c’est qu’ils viennent du cœur.
Vous êtes en train d’offrir quelque chose de profondément humain : une mémoire vivante, une voix pour dire adieu, un lien pour rassembler.
Prenez votre temps. Laissez venir les souvenirs. Et quand vous serez prêt(e), laissez parler votre cœur.